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INTRODUCTION  à qu'entendons-nous par ART ?

 

Ce texte sur l'art est forcément long de quelques pages.

Je tente d'y répondre aux questions de mes enfants, sans faux-fuyant pour montrer comment moi, artiste peintre créateur d'art j'ai été pris au piège de grandes illusions, même si je ne voulais pas négliger la question de l'éthique, donc du mal qui traverse tous les questionnements culturels.

J'y montre comment pour moi, la Révélation d'Arès est de toute évidence et urgence un texte de base, une Parole avec un grand P,  et aussi que la pénitence qui y est proposée est l'instrument de base pour un changement du monde véritablement meilleur, c'est à dire pour établir un paradis pour l'homme sur cette planète.

 

Toute ma démarche qui se concentre actuellement sur le potentiel des moments d'esquisse concerne très directement le travail artistique et bien entendu ici le travail d'un artiste/artisan plasticien.

J'y vois une possibilité de conserver et transmettre un certain savoir-faire pour le mettre franchement au service du Bien, non pour une illustration du Bien, mais pour un Bien complètement transformateur.

 

Voici donc ces dix pages :

 

A quoi sert l'art me demandent mes enfants ?

Question que j'ai entendue toute ma vie ( 76 ans)...

Au lieu de m'énerver, puisque ce sont mes enfants qui parlent, j'essaye de répondre.

En fait je ne sais pas !

Oui, l'art-thérapie se sert de l'art

oui la spéculation y trouve son beurre,

oui les mystiques s'y réfugient pour, croient-ils être plus près de Dieu ou de la spiritualité,

oui, l'art peut donner l'mpression d'un confort lorsque sa présentation est soignée,

oui les pouvoirs aiment à faire étalage de tous leurs biens culturels.

oui, l'amateur est fier de posséder une pièce rare.

 

Est-ce que la culture adoucit les meurs, la pratique artistique en particulier ?

 

L'art est en tous cas source de plaisir, ou vise à celà. L'artiste cherche à fasciner donc à attirer l'attention sur une partie spéciale de sa production.

Le siècle dernier, après que les églises n'eussent plus réussi à garder la main sur le cheptel artistique, souvent utilisé pour influencer les ouailles et que la bourgeoisie n'eut plus caché son simple plaisir d'orgueil, la siècle dernier  a prôné l'inutilité de l'art, la vacuité de sens, l'absurde, l'élégant, le ludique, l'humour, le "gratuit" le "sans intention" si ce n'est celui de fasciner par les moyens justement de l'art.

 

Actuellement ça ne gène plus personne : il y a un grand critère qui règle toutes les discussions : la primauté du  principe de l'offre et de la demande et d'une soi-disante libre expression. L'art n'est que la production d'une situation sociale qui résulte de la lutte de groupes de pression.

 

Ma génératioon a pourtant été triturée par les idées, idéaux et dogmes cautionnés par les puissants, ou ceux qui briguaient et briquent toujours la puissance, institutions culturelles comprises.

 

Il y a eu des mouvements parallèles, des collusions fréquentes, car il y a toujours eu des gens qui ont non seulement espéré que notre monde soit mieux habitable mais qui se sont engagés pour des Biens qui fleuraient bon le bien public.

 

Oui, il y a toujours eu des gens qui on cru que le paradis pouvait être instauré sur la planète.

Les enfants en sont persuadés. Moi enfant j'en étais persuadé et ne comprenais pas

la nécessité du sacrifice, de la souffrance. Je me suis très vite révolté contre les dictats religieux et idéologiques, me réfugiant dans les moments délicieux de la nature, soit dans les herbes qui prenaient la lumière, soit au bord des ruisseaux ou encore dans une clairière, comme dans les contes...

 

Puis on a vu les échecs et catastrophes de la grande guerre : nous croyions le champ libre pour instaurer une ère nouvelle annoncée par les astrologues. Mais les puissants nous avaient évidemment déjà devancé, tout comme lors de la révolution française durant laquelle ils avaient prévu les clauses qui leur garantissait le vrai pouvoir pour jouir d'une vie de riche, ce qui sous-entend encore aujourd'hui l'asservissement de la multitude.

 

Tous les moyens ont été bons pour conforter des superstitions ou des cautions du statu quo qui est celui d'une société injuste qui se dit vouloir la justice. Les cautions étaient 

religieuses, idéologiques, ésotériques, mais aussi culturelles et institutionnelles.

 

Moi j'étais pris au piège de la culture. Pour faire simple, je croyais, avec quelques amis s'appuyant sur tout le trésor culturel du monde, que dans le feu de la création se trouvait

la boussole de base qui nous mènerait au Bien, nous conduirait vers un monde spiritualisé.

Il devait s'y trouver deux possibles réalités, l'une l'approche personnelle vers un cénacle qui se découvrirait un peu comme vous découvrez que votre interlocuteur habituel est en fait un franc-maçon ayant des contacts avec toutes sortes de gens "importants"; l'autre approche, plus populaire permettait l'exercice de vertu et pour commencer adoucirait les moeurs.

 

De toutes façons c'était le branle-bas de combat. On découvrait ou redécouvrait d'autres civilisations. On créditait des mots qui avaient été dépréciatifs, tels que les arts primitifs. Cézanne lui-même se disait primitif comme étaient primitifs, donc novateurs les peintres de la fin du moyen-âge etc etc.

Les  animismes refaisaient surface, les tables tournantes, les ésotérismes, les mystères du moyen-âge, puis vinrent les révoltes estudiantines, les soixante-huitards, l'attrait de l'orientalisme ( ce qui m'apparaissait comme bizarre puisque depuis l'âge de 13 ans je m'étais intéressé au Yoga, que je croyais aux "maîtres hymalayens" ( Spalding, la vie des maître, je viens de voir dans le train une lectrice de ce livre !), j'avais médité zen longuement avec mon ami Gendo, moine bouddhiste, héritier de Gen Po.

 

Puis l'Union soviétique s'est écroulée. Curieusement, même opposé au marxisme léninisme, je gardais une sympathie sans faille pour le monde russe à cause de mes lectures de Dostoyewsky, et en particulier ses réflexions genre la conversation du Grand inquisiteur,

dans les frères Karamazov, ou l'homme du souterrain. C'est donc très facilement que je

suivis mon épouse Geneviève en Russie où je rencontrai, juste après la chute du mur de Berlin des gens tout ouverts à enfin se mettre à construire un paradis sur cette terre...

 

 

Je citerai ici au passage, la création du groupe Vaisseau 1987, dont le but était d'insérer la pratique des arts-plastiques dans l'espace public et semi-public ( plus de 300 peintures murales à ce jour). Association à but non lucratif, elle se voulait libertaire, indépendante,

visant à privilégier au maximum les moments de création tout en s'insérant au plus proche et naturel à la demande dans le domaine de l'aménagement public.

 

Mais le sujet de paradis dans l'espace public est un tabou . Pourquoi ? Et bien parce que si la population commençait vraiment à s'occuper de son environnement, tout un pan de financement échapperait au milieu qui se nourrit de cela. Ce tabou rend donc l'activité

d'un groupe comme le groupe Vaisseau axé sur la création personnelle en petits groupes et sur le bien public, extrêmement difficile.

 

Les différents projets réalisés par les spécialistes de l'aménagement ne portent pas les fruits

escomptés puisqu'ils se font malgré l'avis de la population.

 

Dans cette situation, le fonctionnement économique normal est le moindre mal, sauf que nous allons tous verser si nous ne trouvons pas à écouter la voix de notre conscience qui

tout au fond ne trouve pas normal tant de pénibilité qui, on le sait bien est enjolivée par les succédané de l'art.

Cette conscience nous parle non seulement de confort, mais de paradis, de liberté, d'amour, de sujet singulier libre de créer, de justice et de liberté....

 

Si toutes les catégories d'art ont été entrecroisées, remaniées, le sujet reste le même.

Comment aménager un cadre de vie adéquat pour chacun dans un "vivre ensemble" harmonieux  ?

 

Nous savons aujourd'hui que la forêt de règlementation qu'exige la fabrication et l'usage des choses pour que ça ne devienne pas un souk régi par des clans, cette forêt est un

empêchement majeur, allant jusqu'à une déprime générale, un désangagement de la population, qui finalement se révolte par des actes de quérulence.

 

Beaucoup de personnes sont actuellement suffisamment informées pour voir par

effort d'extrapolation  que la modification d'attitude est une question majeure pour redresser

corriger la trajectoire de notre mondialisation.

 

C'est pourquoi la question du Bien, question éthique par excellence doit être remise sur la table. Et la Révélation d'Arès résume tout ce qu'on peut penser sur la question, entre autre que le rejet de la proposition d'un Dieu qui nous parle par les prophètes est complètement stupide.

 

Je vois bien que malgré les bonnes intentions des nombreux créateurs

du groupe Vaisseau, nous avions négligé cette question,

la camouflant derrière les "miracles" de la création artistique.

On va souvent trop vite dans les prononciations. Nous avions bien mis en place des instruments intéressants : la table A4, où se refondaient tous les projets sur une trajectoires menant à la réalisation finale, figée juste au dernier moment. Tout y était évolutif, mais

le Bien n'était pas mis vraiment au centre de nos sujets.

 

C'est pourquoi j'essaye d'écarter le rideau pour voir ce qui se passe dans ces moments de

l'esquisse qui peuvent mener dans tant de directions différentes.

 

D'autres approches ont prôné et prônent encore l'élévation de la Kundalini, la maîtrise des émotions et des pensées et rêvent d'illumination, bonheur suspendu pour quelques élus, qu'on ne rencontre jamais, comme par hasard. Pour cela il faudrait même se rendre sur Sirius...

 

Et ces approches ne répondent pas à la question majeure du mal, spécialement celle qui est produite volontairement ou involontairement par l'homme.

 

Les différentes démarches connues visant la vertu, l'attitude juste, le partage, ont toutes une petite part de vérité. La Révélation d'Arès met le doigt sur le coeur de l'affaire et propose

un moyen réaliste pour commencer à voir le bout du tunnel.

 

Donc en parallèle ou déduction de cette approche qui me parait fondamentale, donc fondatrice, je me permets d'ausculter plus attentivement le moment de l'esquisse

qui permettrait dans notre activité d'artiste créateur d'art, de travailler évolutivement vers plus de Bien, donc plus de véritable beauté.

 

Deux formules :

-celle de notre culture : le bien au service de la beauté.

celle des prophètes     : la beauté au service du Bien

 

Si on prend soin de considérer les deux contextes on comprend que la beauté et le bien

sont dans notre civilisation des valeurs stagnantes à faible variabilité,

alors que le Bien et le Beau placé dans la vitalité spirituelle de notre conscience sont

des valeurs évolutives, dynamiques, créatives. 

Et pour cela est conseillé de se débarasser de ses préjugés, aussi à l'égard du bien et du beau

qui alors méritent une majuscule : le Bien, la Beauté.

Dois-je ajouter qu'alors ces valeurs ne peuvent plus être dissociée de celles de Vérité, d'amour

et de Liberté, d'Individualité, et de Créativité.

 

Ce qui met le monde de l'art dans tous ses états....

 

et je continue à dire à mes enfants que je sais que l'usage de l'art jusqu'à aujourd^hui est sujet à caution, face à la misère qui progresse, que cette question est probablement liée aux moyens de production des oeuvres, de leur définition même, et ceci toujours encore malgré les gesticulations du marché de l'art, et que finalement n'existe comme  certitude qu'il nous faut revoir toutes ces questions dans une lumière nouvelle. Nietzsche avait senti les questions, mais

c'est la Révélation d'Arès qui montre la droite, à pratiquer par les sentiers chevriers.

 

 

Est-ce que ces condidérations suffisent à montrer pourquoi j'explore prudemment le travail

de l'esquisse en quête d'orientation, associé à la question du cadre, dans le sens le plus concret mais aussi le plus universel, c'est à dire celui des corps individuels incarnés dans leur cadre de vie

 

 

 

 

 

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